Hore Les Heures




Je ste hore po Spero Il est des heures pour Espérer

Polen ki smije Remplies de sourires

Sovi prodèz de ojis Douce promesse des regards,

Polen ki vernudufe Remplies de parfums de printemps

Ki de mati sant ovlis Et de fous chants d’oiseaux




Je ste hore po Soino Il est des heures pour Rêver

Wan ven d’azuli alb Quand vient l’aube bleutée

Su de tici vode Sur le calme des eaux

Pen sia vekan Qui s’éveillent à peine

Us de noci miste Des brumes de la nuit.




Je ste hore po Varto Il est des heures pour Attendre

U skrit, u vord Une lettre, un mot

U sig, u nov Un signe, une nouvelle

U smij, u glad Un sourire, un regard.




Je ste hore po Liamo Il est des heures pour Aimer

In de varmi pienad Dans la chaude ivresse

De swaj somu nocis Des douces nuits d’été.




Je ste hore po Reso Il est des heures pour le Repos

Sedan Assis

Solen be vespen Seul, le soir

Pro de drovifòj Devant le feu de bois

Wan in de duski luj Quand la lueur du crépuscule

Moran Se meurt

Liv de pri noci fume Et montent les premières fumées de la nuit.




Je ste hore po Plojo Il est des heures pour Pleurer

Wan fal de lan Quand tombent les lentes

Otemi liuve Pluies d’automne

Wan vint ris ap Et que le vent arrache

De posni bran fole La dernière feuille brune,

Wan viole krij Quand le violon crie

Id solen valg vible Et errent solitaires les vanneaux.




Je ste hore po Julo Il est des heures pour Hurler

Wan de gris nordivìnt Quand le vent gris du nord

Se rogan de land Ronge la terre,

Ajasan ni korpe. Gelant nos corps.

Ni kar3e se frozan Nos cœurs sont de glace

Id ni alme skalt Et nos âmes éclatent

Od u matizan pain D’une douleur démente,

Disrisan… Lacérante…




Je ste hore po Oblaso Il est des heures pour Oublier

Mole dias dapòs Bien longtemps après

Wan un fel revos Lorsqu’on sent à nouveau

U sovid in al Une douceur dans l’air

Wan un or in al Qu’on entend dans l’air

De pri ovli sant, Le premier chant d’oiseau,

Tal inìz revos… Tout va recommencer…




Desi Mars 2005 Traduten od Uropi


 

hore










Andalusi Verna Printemps Andalou




Intra de soli, bij seplizan mure Entre les murs blancs, aveuglés de soleil

sliz glisse

u jasi vint un vent de glace

od de sneven bore * De la Sierra Nevada.

Mati, vilgi flore De folles fleurs sauvages

klim op de mure S’accrochent aux murs blancs -

3el, aran3i Jaunes, orangées

purpi, malvi Mauves, pourpres

glodiròj. Rouges-sang.

Niz de okren mure Des murs ochrés

In vodifale tombent

Fal en cascade

Glisini parfume. Des parfums de glycine.




« Silencio de cal y mirto… »** « Silencio de cal y mirto… »**

flev pas Passent

rumene ov Lorca des souvenirs de Lorca

in de vusti, bij silad Dans le silence désert et blanc

wo plozim Où éclatent

skalt Soudain

du akorde gitàri Deux accords de guitare

suc u skalten aran3i, Sève d’une orange éclatée

de dali galòp u kwali Lointain galop d’un cheval

mati pipe sparlis… Pépiements fous de moineaux…

Un or pen be dal de kurùl u kolbi. On entend à peine au loin roucouler une colombe.




Berù de sepli mure Derrière les murs aveugles

berù de vijen ernigride Derrière les vrilles de fer des grilles

u flor hibisku Une fleur d’hibiscus

in kalbinàr kevile Dans des cheveux de jais

gliz surgissent

du nar oje foji noirs, deux yeux de feu

we inflàm va id disvàn… qui vous enflamment et disparaissent…

De glad Le regard

sliz Se glisse

tru de palmare Entre les palmiers

niz En bas

a mar. Vers la mer.

Id fal ru de vusti silad Et retombe le silence désert

in de cajad midiù Dans la chaleur de midi

pen vegen pa A peine troublé

u jasi vint Par un vent glacé

od de sneven bore. De la Sierra Nevada.




Sabadia 16i April

Almuñecar traduten od Uropi




* In Espani, « Sierra Nevada » = * En espagnol « Sierra Nevada » = sneven bore

sneven bore (montagnes enneigées)




** Federico García Lorca « La monja ** Federico García Lorca « La monja gitana » =

gitana » = « lit. silad kalki id mirti » « lit. Silence de chaux et de myrte »


 

 

andalusi verna

 



Po Helena Pour Hélène




Wan vu ve so seni, be vespen ki kirèl Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,

Sedan za ner de foj, divindan id nilan, Assise auprès du feu, dévidant et filant,

Ve dezo mi verse santan, inmirvizan : Direz chantant mes vers, en vous émerveillant :

Ronsard festizì ma foram wan i sì bel! Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle!




Davos vu v’avo nun serva, we, da oran, Lors vous n’aurez servante oyant telle nouvelle

Od u longi labòr san 3a mij insopan, Déjà sous le labeur à demi sommeillant,

Be de rum mi nomi ve 3e ne sia veko, Qui au bruit de mon nom ne s’aille réveillant,

Id ki anmorli lob ve vi nom bundezo. Bénissant votre nom de louange immortelle.




I ve so ude ter, fantòm ane kose, Je serai sous la terre et fantôme sans os

I ve nemo mi res ude mirti came; Par les ombres myrteux je prendrai mon repos;

Vu ve so be foja u senina krupan , Vous serez au foyer une vieille accroupie,




Ruplojan id mi liam id vi stol nizspekad. Regrettant mon amour et votre fier dédain.

3ive, is vu kre ma, id varte ne domòr : Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain :

Plike 3e 3a odia de roze vi 3ivi. Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie.







Traduten od Franci Pierre de RONSARD










Invitad a vaiz L’invitation au voyage




Mi kida, mi sesta, Mon enfant, ma soeur,

Men ov de swajad Songe à la douceur

Ito zadàl po 3ivo sam! D’aller là-bas vivre ensemble!

Liamo ane fend, Aimer à loisir,

Liamo tis moro Aimer et mourir

In da land we somiv to! Au pays qui te ressemble!

De muj sole Les soleils mouillés

Da turben helis De ces ciels brouillés

Po mi ment av de carme Pour mon esprit ont les charmes

Sa misteric Si mystérieux

Ti traitic ojis De tes traîtres yeux,

Brijan tru li ploje. Brillant à travers les larmes.




Tal za se solem ord id belad, Là, tout n’est qu’ordre et beauté

Luks id volùst id ticad. Luxe calme et volupté.




Gliran moble, Des meubles luisants,

Polìcen pa jare Polis par les ans,

Dekorev ni kamar; Décoreraient notre chambre;

De maj rari flore Les plus rares fleurs

Mican li dufe Mêlant leurs odeurs

Ki u parfùm od ambar, Aux vagues senteurs de l’ambre,

De ric subia, Les riches plafonds,

De duv mirele, Les miroirs profonds,

De splendid od Ostia, La splendeur orientale,

Tal in za vokev Tout y parlerait

Sekretim a d’alm A l’âme en secret

In ji swaj genilinga. Sa douce langue natale.




Tal za se solem ord id belad, Là, tout n’est qu’ordre et beauté

Luks id volùst id ticad. Luxe calme et volupté




Viz su da kanàle Vois sur ces canaux

Sopo da nave Dormir ces vaisseaux

Wej lum se valgan; Dont l’humeur est vagabonde;

Je s’po satizo C’est pour assouvir

Ti mines dezìr Ton moindre désir

Te lu ven od kipe moldi. Qu’ils viennent du bout du monde.

- De falan sole - Les soleils couchants

Se vestan polde, Revêtent les champs

Kanàle, de tali pol, Les canaux, la ville entière,

Ki jacìnt id gor; D’hyacinte et d’or;

Mold se insopan Le monde s’endort

In u varmi luc. Dans une chaude lumière




Tal za se solem ord id belad, Là, tout n’est qu’ordre et beauté

Luks id volùst id ticad. Luxe calme et volupté .







Traduten od Franci Charles Baudelaire


 

invitad a vaiz




Pont Mirabò Le Pont Mirabeau




Ude Pont Mirabò se flujan Sen Sous le Pont Mirabeau coule la Seine

Id ni liame Et nos amours

Do3 i 3e ja rumeno Faut-il qu’il m’en souvienne

Glajad pos pain avì talvos venen La joie venait toujours après la peine




Las noce ven, las hore kling Vienne la nuit sonne l’heure

De dias it ap id som i staj Les jours s’en vont et je demeure




Mand in mand stajem fas pro fas Les mains dans les mains restons face à face

Wan ude pont Tandis que sous

Ni ramis pas Le pont de nos bras passe

Evi gladis volne sa tan Des regards éternels l’onde si lasse




Las noce ven, las hore kling Vienne la nuit sonne l’heure

De dias it ap id som i staj Les jours s’en vont et je demeure




Liam it ap wim da vod flujan L’amour s’en va comme cette eau courante

Liam fluj ap L’amour s’en va

Kim 3iv se lan Comme la vie est lente

Id ka violti se sperad Et comme l’espérance est violente




Las noce ven, las hore kling Vienne la nuit sonne l’heure

De dias it ap id som i staj Les jours s’en vont et je demeure




De dias it ap, de sedias ven Passent les jours et passent les semaines

Nè pasen tem Ni temps passé

Nè ni liame ruvèn Ni les amours reviennent

Ude Pont Mirabò se flujan Sen Sous le Pont Mirabeau coule la Seine




Las noce ven, las hore kling Vienne la nuit sonne l’heure

De dias it ap id som i staj Les jours s’en vont et je demeure







Traduten od Franci Guillaume Apollinaire


 

pont mirabò










Rhaini Noc Nuit Rhénane




Mi vas se polen ki vin trisan wim u flam Mon verre est plein d’un vin trembleur comme une flamme

Skuce de lan sant u bar3ori Ecoutez la chanson lente d’un batelier

We dez avo vizen ude lun sep 3inas Qui raconte avoir vu sous la lune sept femmes

Vrijo li longi kevile glen tis li pode Tordre leurs cheveux verts et longs jusqu’à leurs pieds




Ste op! Sante maj lud, dansan u rond Debout chantez plus haut en dansant une ronde

Tis i or nemaj de sant de bar3ori Que je n’entende plus le chant du batelier

Id ale3e ner ma tale 3ikas blondi Et mettez près de moi toutes les filles blondes

Ki anmuvi glade id pelden plete Au regard immobile aux nattes repliées




Rhain, Rhain se pien wo vinas se sia miran Le Rhin le Rhin est ivre où les vignes se mirent

Tal gor nocis za fal, po rucijo trisan Tout l’or des nuits tombe en tremblant s’y refléter

De voc s’evim santan tis u morikràj La voix chante toujours à en râle-mourir

Ov da fejas ki kevile glen, soma insantan Ces fées aux cheveux verts qui incantent l’été




Mi vas av breken wim u lariskàlt. Mon verre s’est brisé comme un éclat de rire







Traduten od Franci Guillaume Apollinaire


 

rhaini noc







Mi siudi soin Mon rêve familier




Molvos i soin da strani soin prinitan Je fais souvent de rêve étrange et pénétrant

Un ankonen 3ina wen i liam, we ma liam D’une femme inconnue, et que j’aime et qui m’aime

Id we, jakivos, se ne talim de som Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même

Nè talim un alten, c’incèp ma, ce ma liam Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend




Par ce incèp ma, id mi truvizi kar3 Car elle me comprend, et mon coeur transparent

Po ca solem, laj! se nemaj u problèm Pour elle seule, hélas! cesse d’être un problème

Po ca solem mi blic id muic forn, Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême

Solem ce zav africo ja plojan. Elle seule sait les rafraîchir en pleurant




Se ci kevile brun, blondi, ro3 ? I zav ne Est-elle brune, blonde ou rousse ? - Je l’ignore

Ci nom ? I zav, je se swaj id zoni Son nom ? Je sais qu’il est doux et sonore

Wim daze liamenis wen 3iv av aplanden Comme ceux des aimés que la vie exila.




Ci glad se somi a glade statujis Son regard est pareil au regard des statues

Id in ci voc, dali, tici, gravi, ce av Et pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a

De tun keri vocis we s’ dod longim silan. L’inflexion des voix chères qui se sont tues.







Traduten od Franci Paul Verlaine










Green Green




Neme: zi se frute, flore, fole, raste Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches

Id pos, zi se mi kar3, solem bitan po va. Et puis voici mon cœur qui ne bat que pour vous,

Ki vi du mande bij, prijim, rise ne ja, Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches

Las in vi oje bel mi pavri dav se swaj. Et qu’à vos yeux si beaux l’humble présent soit doux




Do va i avèn, ki ros jok talim dissprijen J’arrive tout couvert encore de rosée

Wen de vint mornu ven su mi forn ajaso. Que le vent du matin vient glacer à mon front.

Lase mi tanad soin’, be vi pode resan Souffrez que ma fatigue à vos pieds reposée

Ov de keri momente we v’ ja ditenso. Rêve des chers instants qui la délasseront.




Su vi sovi buste lase mi keb rolo Sur votre jeune sein laissez rouler ma tête

Od vi posni kise, jok talim trazonan, Toute sonore encore de vos derniers baisers ;

Od ni prijan torme, lase ja pacivo, Laissez-la s’apaiser de la bonne tempête,

Id las i sop u poj 3ate vu se resan. Et que je dorme un peu puisque vous reposez.







Traduten od Franci Paul Verlaine




green Romances sans Paroles







Inkosamad Recueillement




Nem 3e res oh mi Pain, id staj 3e maj tici Sois sage, ô ma Douleur, et tiens toi plus tranquille.

Tu sì pragan Vespen: zi je fal, zi je ven Tu réclamais le Soir. il descend; le voici:

U murki atmosfèr se involpan de pol Une atmosphère obscure enveloppe la ville

A une peran pac, a altene skure. Aux uns portant la paix, aux autres le souci.




Trawan de numari minic herd humanis Pendant que des mortels la multitude vile

Ude flog Prijadi, tortor ane kopàin, Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,

It ceko rugise in de servic feste Va cueillir des remords dans la fête servile,

Anèr, mi Pain, dav mo ti mand id ven do zi. Ma Douleur, donne-moi la main; viens par ici,




Dal od la. Viz klino za de moren Jare, Loin d’eux. Vois se pencher les défuntes Années,

Su balkone heli, in usmoden klade; Sur les balcons du ciel, en robes surannées;

Suzo od de bond vodis de Ruplòj smijan; Surgie du fond des eaux le Regret souriant;




Viz de moran Sol ude un ark insopan Le Soleil moribond s’endormir sous une arche,

Id wim u morivèl za tranan be Ostia, Et, comme un long linceul traînant à l’Orient,

Or 3e, mi kera, or de sovi Noc vadan. Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche.




Traduten od Franci Charles Baudelaire


 

inkosamad

   







Barbara Barbara




Rumèn, Barbara Rappelle-toi Barbara

Je sì liuvan ane fend su Brest da dia Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là

Tu sì vadan smijan Et tu marchais souriante

Usfloren, glaj, rijan Epanouie, ravie, ruisselante

Ude liuv Sous la pluie

Rumèn, Barbara Rappelle-toi Barbara

Je sì liuvan ane fend su Brest Il pleuvait sans cesse sur Brest

Id i krosì ta in Siami Strad Et je t’ai croisée rue de Siam

Tu sì smijan Tu souriais

Id i os sì smijan Et moi je souriais de même

Rumèn Barbara Rappelle-toi Barbara

Ta, wen i konì ne Toi que je ne connaissais pas

Tu, we konì ne ma Toi qui ne me connaissais pas

Rumèn Rappelle-toi

Rumèn o3e pur da dia Rappelle-toi quand même ce jour-là

Oblàs ne ja N’oublie pas

U man ude u vort sì tegan Un homme sous un porche s’abritait

Id he calì ti nom Et il a crié ton nom

Barbara Barbara

Id tu renì do ha ude liuv Et tu as couru vers lui sous la pluie

Rijan, glaj, usfloren Ruisselante, ravie, épanouie

Id basì ta in hi rame Et tu t’es jetée dans ses bras

Rumèn da Barbara Rappelle-toi cela Barbara

Id rufèl ne gon ma is i tudèz ta Et ne m’en veux pas si je te tutoie

I dez tu a tale wen i liam Je dis tu à tous ceux que j’aime

O3’ is i solem unvos vizì la Même si je ne les ai vus qu’une seule fois

I dez tu a tale we koliàm Je dis tu à tous ceux qui s’aiment

O3e is i kon ne la Même si je ne les connais pas

Rumèn Barbara Rappelle-toi Barbara

Oblàs ne ja N’oublie pas

Da liuv, vis id felic Cette pluie sage et heureuse

Su ti fas felic Sur ton visage heureux

Su da pol felic Sur cette ville heureuse

Da liuv su mar Cette pluie sur la mer

Su d’ arsenàl Sur l’arsenal

Su de bat a Wesàn… Sur le bateau d’Ouessant

Oh Barbara Oh Barbara

Ka dunad se wer Quelle connerie la guerre

K’av tu num viden Qu’es tu devenue maintenant

Ude da erni liuv Sous cette pluie de fer

Liuv foji, stieli, glodi De feu d’acier de sang

Id he we presì ta in hi rame Et celui qui te serrait dans ses bras

Liaman Amoureusement

Se he mori, disvanen o jok 3ivi ? Est il mort disparu ou bien encore vivant ?

Oh Barbara Oh Barbara

Je s’ liuvan ane fend su Brest Il pleut sans cesse sur Brest

Wim je sì liuvan foram Comme il pleuvait avant

Ba je s’ nemaj somi id tal se ruinen Mais ce n’est plus pareil et tout est abîmé

Je s’u truri liuv, stragi, aplasen C’est une pluie de deuil terrible et désolée

Je s’ o3’ nemaj de torm Ce n’est même plus l’orage

Erni, stieli, glodi De fer d’acier de sang

Solem nolbe Tout simplement des nuages

We s’ moran wim kune Qui crèvent comme des chiens

Kune disvanan Des chiens qui disparaissent

In vodidrìv su Brest Au fil de l’eau sur Brest

Id it a puto dal Et vont pourrir au loin

A dal, mol dal od Brest Au loin très loin de Brest

Od wen nit se restan. Dont il ne reste rien.




Traduten od Franci Jacques Prévert




Otemi sant Chanson d'automne




De longi soje Les sanglots longs

Otemi Des violons

violis De l’automne

Se vunan mi kar3 Blessent mon coeur

Ki tanic D’une langueur

Unitunid. Monotone




Talim blij Tout suffocant

Id stufan Et blême quand

Wan kling de hor Sonne l’heure,

I 3e rumèn Je me souviens

de dias pasen Des jours anciens

Id i ploj Et je pleure




Id ap i vad Et je m’en vais

In mali vint Au vent mauvais

ma drivan Qui m’emporte

Do zi, do za Deçà, delà

3e somi a Pareil à la

u mori fol. Feuille morte.


 

otemi sant




Falan sole Soleils couchants




U flabiven alb Une aube affaiblie

Tra polde s’ lijan Verse par les champs

De melankolij La mélancolie

Solis falan. Des soleils couchants.

De melankolij La mélancolie

Lal ki swaj sante Berce de doux chants

Mi kar3 si’ apdavan Mon coeur qui s’oublie

A sole falan. Aux soleils couchants.




Id strani soine Et d’étranges rêves

Somi a sole Comme des soleils

Su sande falan Couchant sur les grèves

Karmin fantome Fantômes vermeils,

Somi a sole Défilent sans trêves

Ane res marcan Défilent, pareils

A magi sole A des grands soeils

Su sande falan. Couchant sur les grèves.







Traduten od Franci Paul Verlaine


 

falan sole